Quelle filire automobile en Hauts-de-France ?
En route vers une filière moins carbonée
Outre la généralisation de la propulsion électrique, l’étude a mis en avant la nécessité de réduire les distances d’approvisionnement, en particulier pour les pièces lourdes. Des industriels comme Stellantis et Renault fabriquent déjà des moteurs électriques à proximité des Hauts-de-France. Il doit désormais en être de même pour la fabrication de batteries électriques et de leurs composants.
Les Hauts-de-France disposent d’ores et déjà d’un potentiel de 100 gigawatt heure de production électrique. « C’est considérable. Aucun autre endroit en Europe ne concentre autant de capacités de fabrication dans un rayon de 100 km, affirme Yann Pitollet. Par effet d’entrainement, cela attire des industriels qui fabriquent des anodes, cathodes, séparateurs, feuillards de cuivre, bacs en aluminium pour les modules... De tels produits ne peuvent plus provenir du bout du monde, pour des raisons écologiques, financières et logistiques ».
En aval de la fabrication, des projets sont en réflexion sur le recyclage des rebuts de production comme des batteries en fin de vie, dans une logique d’économie circulaire. D’ici 2026, une filière complète devrait exister dans les Hauts-de-France.
« Comme souvent, la fin d’un cycle, celui de la propulsion thermique, ouvre de nouvelles opportunités, pointe Antony Barbier. Avec l’appui de la Banque des Territoires, deux PME nordistes spécialisées dans l’emboutissage se sont ainsi associées pour se diversifier dans le façonnage de pièces pour véhicules électriques. L’étude préconise de créer de telles alliances bénéfiques à chaque partie ».
Pour passer la vitesse supérieure, l’ARIA Hauts-de-France promeut également la création de formations dédiées à la propulsion électrique, tandis que la Banque des Territoires opère l’appel à manifestation d’intérêt sur les compétences et métiers d’avenir du plan France 2030, ainsi que le financement des écoles de production en chaudronnerie créées à Béthune, Lens, Dunkerque et Orchies. À l’ère de l’électrique, les Hauts-de-France resteront bien un phare pour la filière automobile.
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