logements tudiants dans un quartier sensible en change dun engagement citoyen (75)

Publish date: 2024-08-26

Située en haut de la butte Ménilmontant, longtemps la cité Bonnier n’a pas eu bonne presse. Construit dans les années vingt, ce grand ensemble "habitat bon marché" (HBM) de plusieurs bâtiments et 450 logements avait pourtant été plusieurs fois réhabilité comme quartier prioritaire de la politique de la Ville. "C’était la cité à éviter, un très important point de deal, témoigne la maire du 20e, Frédérique Calandra. L’espace public y était confisqué." Vers 2010, l’élue parisienne passe à l’action et monte un groupe de travail permanent avec le maire de Paris, le préfet de police et Paris-Habitat, le bailleur social.

D’abord un plan de reconquête…

Après une sécurisation des abords, les parties communes sont patiemment reconquises et le gardien est remplacé par trois collègues regroupés dans la même loge. Depuis, la cité continue de faire l’objet d’aménagements architecturaux, avec retournement de halls vers la rue, disparition progressive des zones anxiogènes et installation de caméras. À terme, le jardin central sera transformé en place publique. Un travail de longue haleine, avec une série de rencontres et de réunions publiques.

… puis l’accueil du dispositif CoopColoc

C’est dans ce contexte que la mairie du 20e, avec le soutien de la ville de Paris et de Paris Habitat, installe le dispositif CoopColoc : en contrepartie de loyers modérés dans ce micro-quartier, des étudiants s’engagent dans des activités citoyennes auprès des habitants. La mairie noue un partenariat avec une association spécialisée, l’Aclef, qui prend en charge l’animation du dispositif et l’intermédiation locative (voir encadré ci-dessous).

Ensemble, la mairie et l’Aclef sollicitent Sciences-Po Paris pour proposer à ses étudiants des logements en location dans la cité. Actuellement 30 étudiants en master sont hébergés à la cité Bonnier et engagés dans quinze associations.

Sécuriser le quartier, rassurer les habitants

Après ce démarrage en 2017, étudiants et associations semblent s’apprécier, même si leurs agendas respectifs sont difficiles à faire coïncider. "Le projet CoopColoc, conclut l’élue, participe à la sécurisation du secteur au service de ses habitants. Et contribue à sa mesure à notre combat au quotidien pour une mixité sociale et culturelle. Pour que les populations historiques de l’arrondissement, les plus précaires en particulier, puissent continuer à y vivre en dépit de l’explosion du foncier."

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